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accueil le pur sang arabe le pur sang anglais le pur sang français le cheval à l'étranger les différentes races de chevaux de selle il est pratiquement impossible de connaître - sinon avec un degré d'approximation considérable — l'importance exacte du cheptel chevalin total dans un pays comme la france, a fortiori l'est-ce dans le monde. comment connaître, par exemple, le nombre des chevaux sauvages et demi-sauvages des steppes asiatiques ? rappels historiques il y a, certes, des statistiques détaillées — telles celles de la f. a. o. (federal agricultural organisation), organisation des nations unies siégeant à rome, mais il nous paraît plus probant de les considérer par rapport à elles-mêmes, et à dix ans de distance, plutôt que d'adopter comme autant de certitudes les chiffres avancés. dans cette perspective prudente, elles n'en sont pas moins fort explicites, en même temps qu'assez inquiétantes pour l'avenir du cheval. on en jugera par les chiffres globaux suivants : en 1952, l'europe comptait 16 900 000 chevaux, l'amérique du nord 7 millions, l'amérique du sud 23 millions, l'u. r. s. s. 12 800 000. en 1962, année des plus récentes statistiques, ces chiffres étaient respectivement tombés à : 1 1400000, 3 600 000, 22 400 000 et 9 400 000. en france, en 1962, toujours d'après la f. a. o., le nombre de chevaux est de l'ordre de 1 600 000 (2 400 000 en 1952), chiffre global qui, d'ailleurs, laisse quelque peu sceptiques les services des haras. c'est dire même en ne considérant que la petite minorité que constitue le cheval de selle qui, seul, nous occupe l'impossibilité qu'il y a à vouloir traiter ici des différentes races de chevaux dans le monde autrement qu'en résumant à l'extrême. en fait, des volumes ne suffiraient pas à épuiser le sujet. nous verrons plus bas à quelle simplification volontaire nous nous bornerons pour n'aborder que l'essentiel. auparavant, il ne paraît pas inutile de rappeler quelques faits. pluieurs modes d'utilisation du cheval le cheval est, sans contredit, l'animal dont les modes d'utilisation sont les plus nombreux. il est, d'autres part, de types et de races considérablement différents, que la science zootechnique a classés suivant des caractéristiques indicielles : forme de crâne, profil de tête, ou proportions corporelles dans le cadre d'une taille et d'un poids donnés (bréviligne, longiligne, médioligne). l'espèce a ses géants, comme certains chevaux belges atteignant et même dépassant 1,80 m au garrot. elle a aussi ses nains comme le robuste poney de shetland, dont la taille maximale est de 1,016 m pour être inscrit au stud-book, mais qui peut descendre sensiblement au-dessous de ce chiffre. de nombreux facteurs sont la cause de cette diversité. certains sont directement liés à l'évolution propre à l'espèce, d'autres, en revanche, lui sont totalement étrangers et ne sont que le contrecoup et la conséquence de facteurs extérieurs, en général d'ordre économique. la nature du sol et sa teneur en calcaire, par exemple, dont les composants chimiques réagissent sur la structure du aboutissent à créer des types de chevaux dont les aptitudes et la spécialisation seront foncièrement différentes, et la science de l'éleveur, surtout expérimentale — car il n'est pas de science exacte en matière de génétique —, vise à produire des animaux répondant à la demande du moment. celle-ci, à son tour, est fonction d'abord de l'utilité, de la rentabilité, voire de la mode. c'est ainsi que certaines races disparaissent ou s'abâtardissent pour être remplacées par d'autres, promises à des utilisations nouvelles. la motorisation a partout concurrencé puis éliminé le cheval et la traction animale, et la disparition progressive, dans toutes les armées du' monde, de la cavalerie montée en est une conséquence directe. ce sont là des facteurs qui ont provoqué la diminution brutale de l'ensemble du cheptel chevalin mondial. encore conviendrait-il de se garder de passer trop vite aux conclusions. la motorisation tend à l'élimination du cheval, c'est un fait, mais celle-ci est moins radicale qu'il apparaît à première vue. le tracteur n'est pas toujours utilisable ni même rentable, et, pendant la dernière guerre, français, russes et allemands, entre autres, ont employé d'importantes masses de cavalerie. plus récemment encore, pendant les opérations d'algérie, les français ont été amenés à nouveau à recourir à la cavalerie, plus rustique et plus souple, pour des missions auxquelles les engins blindés ne pouvaient satisfaire. il n'en reste pas moins qu'avec la disparition des achats des remontes de l'armée, les éleveurs d'anglo-arabes surtout et d'anglo-normands, principaux fournisseurs avant-guerre de la cavalerie française, sont maintenant contraints de rechercher des débouchés nouveaux. ces débouchés peuvent se présenter sous des formes plus ou moins heureuses pour l'avenir du cheval. un nouveau profil de cavaliers l'élévation du niveau de vie des masses en france comme l'énorme développement des loisirs ont amené au cheval une clientèle civile nouvelle, en voie d'accroissement constant. l'équitation s'est démocratisée, et elle suscite un intérêt grandissant auprès de couches de la population auxquelles ce sport eût été matériellement et socialement inaccessible avant guerre; il y a, actuellement, quelque 600 sociétés hippiques, urbaines et rurales, en france, sans parler des innombrables manèges et entreprises de location de chevaux en sursis d'abattoir qui s'ouvrent chaque jour et dont les fins sont essentiellement commerciales. il est encore trop tôt pour augurer si cette demande nouvelle sera de nature à remplacer, en quantité l'émulation aidant d'abord, puis en qualité, la disparition de la clientèle militaire. la question reste ouverte de savoir si, avec le temps, se dégagera une nouvelle élite de cavaliers de valeur internationale, ou s'il n'existera jamais qu'une armée de cavaliers du dimanche dont les champions borneront leurs ambitions à participer à des concours hippiques locaux. a notre avis, c'est là affaire d'organisation et d'éducation équestre plus que de recrutement de masse, et, pour employer une comparaison actuelle, si la conduite d'une automobile est chose facile, la conduite « sportive » est une autre affaire. la question du niveau moyen des cavaliers est particulièrement intéressante, parce que de ce niveau dépendra la qualité des chevaux que produiront les éleveurs. l'amélioration de la race chevaline, en tant que cheval de selle, n'a, en effet, d'intérêt que s'il existe des individus ou des entités susceptibles de l'apprécier, de savoir le soigner, d'en tirer parti et... qui aient évidemment aussi les moyens d'en payer le prix ! d'autre part, les individus doués ne pourront se révéler que pour autant qu'ils auront été convenablement formés. si tel n'est pas le cas, la majorité des éleveurs fabriquera des animaux tout juste bons aux travaux forcés d'une exploitation intensive, ou à fournir à bon compte de la viande aux boucheries hippophagiques : et ici nous entrons dans le domaine de la s.p.a ! les différentes races de chevaux de selle l'anglo-arabe l'anglo-normand le demi-sang en france tous droits réservés 2017.